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Comment le principe de solidarité est battu en brèche par le travail

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Le 1er janvier dernier, deux groupes français, Axa et Kering, annonçaient l’amélioration des avantages salariaux pour les parents.

L’enjeu pour ces entreprises, à la manière des géants de la Silicon Valley, est d’attirer et retenir les talents dans leur giron.

Au-delà de la générosité de ces mesures, ces avantages posent une question : comment vivre ensemble si le monde du travail opère à deux vitesses?

Certes, ces entreprises sont dans leur bon droit d’octroyer des privilèges à leurs salariés, mais ce symptôme est également le signe d’une dé-solidarisation des modèles sociaux dans lesquels les entreprises opèrent.

A la manière d’un paradis fiscal (ou d’une niche), certains salariés, au nom de leur talent – hérité dans la majeure partie des cas – mènent grand train. Au nom d’un savoir-faire, on peut avoir accès à un rang privilégié.

Dans cette mesure, l’individualisme est totalement institué.

Demain, les piliers qui font société ne seront peut-être plus impulsés par les nations mais par les entreprises, qui par le truchement de leurs politiques salariales, proposeront des mini programmes politiques : au service des parents, de la diversité, du diplôme, de l’industrie, de l’innovation, etc.

[Naturellement, cet article n’a nul objet d’épingler les entreprises privées : les entreprises publiques offrent – souvent depuis plus longtemps – des avantages salariaux.]

La question que je me pose : qu’est-ce qui fait société aujourd’hui? Les nations ou les entreprises?

De quoi remettre en perspective la confiance supérieure que l’opinion accorde aux entreprises au détriment des gouvernements.


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